Marketing de rupture : Vers un rapprochement du client/consommateur

Dans un précédent article sur l’évolution du Marketing, j’avais introduit la notion de « Marketing de rupture« .

Le Marketing pur, la relation au client contre l’acte d’achat, pourrait selon moi être comparé à la relation entre la marque et/ou une entreprise et l’interactivité sur les réseaux sociaux entre ses utilisateurs. Mais qu’est ce que le marketing de rupture ? Il s’inscrit dans la lignée du marketing que l’on connait tous mais il a ses petites nuances.

En effet, le marketing de rupture se veut être plus proche du consommateur, mieux le comprendre. Comme écrit en avant-propos du livre « Le marketing de rupture« , « l’entreprise se doit d’intégrer cette nouvelle donne (celle que l’être humain envisage de moins en moins l’acte de consommer comme une fin en soi, mais comme un moyen d’aboutir à une plaisante harmonie) et d’accepter que ce ne sont plus les mêmes approches et outils qui fonctionnent auprès de ses différents publics : d’où l’émergence d’un marketing de rupture qui comprend, intègre et, de préférence, anticipe la mutation des marchés« .

Si le marketing 2.0 ou 3.0 fait place au marketing de rupture, c’est que le mode de consommation actuel change. En effet, on passe d’un mode de consommation qui ravit l’être humain et lui procure du bonheur à une consommation contrainte qui va de pair avec un phénomène de saturation bien présent. Il y a deux sortes de consommation contrainte.

La première est obligatoire. Elle comprend les consommations et achats dont on ne peut s’abstenir. La deuxième est obligée. C’est le fait de consommer malgré soi. C’est acheter ce dont on pourrait se passer, et ce, pour des raisons telles que la mode ou une règle d’appartenance à un groupe. On passe d’un mode de consommation mécanique, fluide et agréable à un parcours forcé qu’il soit d’ordre physiologique, opérationnel, affectif ou bien social.

Le marketing de rupture donne la priorité aux vrais besoins – On se rappelle alors de la Pyramide de Maslow –

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Cette pyramide est plutôt critiquée dans ce cas. On considère que les besoins de cette pyramide sont d’ordre matériels plutôt que de l’ordre de l’esprit. C’est justement cette vision du monde et des marchés qui n’a pas sa place dans les marchés en mutation et donc dans le marketing de rupture que l’on vit actuellement. Ici, les besoins ne s’empilent pas. On préfère parler de besoin de plaisir et d’harmonie. On parle de plaisir pour décrire tous les chocs émotionnels que procure le produit tout au long de son cycle de vie. C’est un besoin fondamental et associé à des sous-besoins. Par contre, lorsque l’on parle d’harmonie, on parle du principe de connaître le contexte social et managérial dans lequel a été mise en œuvre l’offre d’achat, de connaître les différents impacts du produit et enfin d’avoir la garantie que les données personnelles de consommateur sont totalement verrouillées et que l’on en abuse pas.

Le consommateur, le client ou encore l’utilisateur a toute son importance dans ce marketing de rupture. En effet, afin d’avoir une approche la plus pertinente possible auprès du consommateur, il convient de le « nourrir » correctement. J’entends pas là d’avoir envers lui une communication parfaitement calibrée (en utilisant de bons visuels, des informations claires et précises et en ayant une bonne relation avec son public). Je le reconnais, nous sommes dans une forme de manipulation totale du consommateur ou de l’utilisateur. Cette pratique, bien que discutable, disons-le, est sans appel rentable et prometteuse.

Faire le lien entre le marketing de rupture et le Community Management a tout son sens. La communication/marketing 3.0 n’amène pas à un acte d’achat mais à une participation du membre de la communauté web. Le but ultime étant qu’il se socialise et interagisse avec la communauté sur les différents réseaux sociaux de votre entreprise ou organisme.

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