Quand la startup dans laquelle tu travailles fait faillite

Je passe le cap des UN AN dans la startup pour laquelle je travaille en région Parisienne. Sous un statut d’employée, je suis en poste en tant que Business & Community Manager. J’ai quitté ma Belgique natale pour ce poste. J’ai un salaire qui me permet de (sur)vivre, à peu près, en région parisienne, un CDI dans une jeune entreprise au futur très prometteur et en pleine expansion.

C’est vraiment un bon cadre de travail, les idées fusent de toute part, les collaborateurs prennent part à chaque nouvelle étape d’évolution du concept. Un concept innovant, rimant avec Algorithme, Intelligence artificielle. Bref, le seul et unique média publicitaire sur les réseaux sociaux.

Les clients accrochent à notre concept, notre équipe de commerciaux commence à rentrer de plus en plus souvent des grands comptes. On y croit !

Et puis … Ça se tasse, ça tourne un peu en rond, c’est hésitant, on doute. On essaie de faire face, on continue la bataille. Mais cette solidarité s’effrite. L’écart se creuse entre les fondateurs et actionnaires et nous, les employés. La communication si fluide que l’on a toujours prônée n’est plus. Le management interne est délaissé au profit d’une levée de fonds urgente et des objectifs (insensés) nous sont proposés afin de séduire rapidement d’autres acteurs financiers.

Et là… On ramasse nos affaires et on quitte les lieux. L’entreprise dépose le bilan. C’est la faillite.

Si le concept séduit les clients, si les employés accrochent au concept et le portent comme leur propre enfant, les différents acteurs de la chaine d’une startup ne sont pas toujours en parfaite harmonie. La chaine se brise parfois.

Concrètement, la startup pour laquelle je travaillais pouvait vivre uniquement sur base de levées de fonds. Ces fonds, apportés par un seul et unique organisme. Après un an, vient le bilan, ils ont assez donné, ils vont investir ailleurs, dans un autre secteur. Ils arrêtent.

 

En trois semaines, après cette annonce, nous avons dû quitter les lieux

 

Cette expérience n’est pas une fatalité en soi. On le sait, que l’entreprise que l’on rejoint est jeune et qu’elle peut ne pas passer le cap de tous ses anniversaires. On risque. Mais c’est ce risque qui nous anime.

Nous, les employés de startup, on envisage une carrière haute en couleurs. On veut du dynamisme, du changement, des grosses évolutions. On veut prendre part aux concepts innovants. On veut travailler de manière Agile, prendre part à chaque étape de réalisation. Apporter notre savoir faire, partager avec les autres, apprendre et s’instruire des connaissances multiples de ses collaborateurs. On veut porter un projet plus haut que possible.

Alors oui… Je me retrouve en dehors des murs de la startup que j’ai rejoins il y a plus d’un an. Mais ce n’est pas une fatalité. C’est juste le début d’une nouvelle aventure, d’un nouveau projet, de nouvelles envies. C’est juste un revirement, un nouveau chemin. Ce sera des nouvelles rencontres professionnelles, un nouvel enrichissement.

 

Et après un licenciement économique ? On fait quoi ? C’est comment ?

 

Administrativement, UN LICENCIEMENT ÉCONOMIQUE C’EST :

  1. On quitte nos bureaux sur ordre du CEO. Il dépose le bilan au tribunal du commerce.
  2. Le dossier est remis entre les mains d’un liquidateur judiciaire. C’est vers lui que nous, employés, sommes dirigés.
  3. Un premier rendez-vous a lieu avec le liquidateur. Nous apportons plusieurs pièces administratives (fiches de paie, contrat de travail, rib,…) afin que notre dossier soit constitué.
  4. Nous recevons, entre 1 mois et 2 mois après, un premier chèque. Il s’agit des impayés (salaires, primes), d’une partie de nos congés non payés.
  5. Dans la foulée, le liquidateur nous propose de souscrire au CSP (Contrat de Sécurisation Professionnelle) ou directement au chômage classique. => La plupart des licenciés économiques vont opter pour la souscription au CSP. C’est ce qui est plus avantageux.
  6. Après 21 jours de délai, notre dossier de souscription au CSP est envoyé par le liquidateur à Pôle emploi et notre solde de tout compte est calculé. Il faudra attendre 1,5 mois minimum afin de le percevoir.
  7. Après le reçu du solde de tout compte et à la fin du mois en cours, un premier versement de pôle emploi vous sera versé. Il s’agira de votre premier mois sous CSP. Vous serez alors “stagiaire en Contrat de Sécurisation Professionnelle”.

 

Mes conseils :

  • Souscrivez au CSP. C’est un Contrat très avantageux pour l’employé licencié économiquement
  • Si vous décidez de travailler en Startup, ne prenez pas le risque de vous mettre dans une situation financière délicate. Épargnez et ne vivez pas à flux tendu.
  • Continuez a évoluer dans votre secteur de connaissances, même de manière autodidacte. Ne vous appuyez pas sur vos acquis.

Ne perdez pas foi ! L’écosystème des startup en Europe et ailleurs est si riche…

Continuez de croire en vos projets, à ceux des autres qui vous auront séduit.

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